vendredi 2 mai 2014

Welcome home.


« - Tu ressembles à une chenille dans ton duvet.
- Je vais me transformer en un beau papillon pendant la nuit, alors.
- Tu es déjà une très jolie chenille. 
»
 M. 

 Le soleil qui se couche et emporte la fatigue du voyage, les rires qui fusent et les voix qui s'usent à force d'avoir crié sa joie, les sourires qui illuminent la nuit, les regards en coin, l'attente, la montée dans le bateau, les pas hésitants sur le pont, les vagues qui se brisent contre la coque, les lumières, la ville qui s'éloigne, le sommeil agité et troublé par la houle, la pluie matinale, le petit-déjeuner au milieu de la mer, le nouveau, le sol anglais foulé de nos pieds terriblement français, les mains qui glissent pour accrocher un peu de beauté anglaise à nos doigts, les paroles échangées avec maladresse, les courses dans les rues, le théâtre, le silence respectueux, les applaudissements sincères, les personnalités qui s'affirment, les rires nerveux, les visites, l'art décalé, les bousculades, les caramels frappés, les rencontres, la provocation, les repas étranges, la gêne, Juliette à sa fenêtre et Roméo au centre de la place, les chants, la plume, la photo de groupe, le vol du faucon, les écoliers en uniforme, la relève de la garde, la foule souriante, le chocolat Wonka, la prison et son ambiance lugubre, les étreintes, les bras qui se frôlent, un parfum familier qui s'entête, les professeurs qui sourient, les têtes qui se tournent, les cabines téléphoniques, les bus rouges, le London Eye, la chute du lit, le départ, le bon courage pour ton livre, la dernière journée et son accent de mélancolie, l'homme en argent et au long nez, la première étreinte, le chapeau d'Amélie Nothomb, les colombes dans le ciel pluvieux, l'arrivée au port, la colère soudaine, les cavalcades dans les couloirs, les excuses, le vent sur le pont qui soulève nos cheveux, les bateaux que l'on croise, illuminés, la gentillesse, les vagues trop fortes qui font tanguer le bateau, la cocculine, les rires un peu trop bruyants, la roue dans le couloir, la musique trop forte, des avances ignorées, la chaleur désagréable, les lumières qui s'éteignent, les écouteurs reliant deux âmes insomniaques, les duvets froissés, ma tête sur son épaule, le sommeil qui arrive lentement, les paroles marmonnées au milieu de la nuit, l'arrivée, le mince on est déjà en France, les chants hurlés dans le car, la devinette, des regards persistants, la tête appuyée contre la fenêtre et puis...

Welcome home.

Ships are launching from my chest.



Merci pour ce voyage fabuleux. Merci de m'avoir fait exister, merci d'avoir comblé ce vide dans mon ventre, merci.

 
 

9 commentaires:

  1. Coucou Tinou c'est Julietou, ton blog est super génial et ton premier article aussi, continue je te suivrais ! ♥

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  2. C'est magnifique, Tina! ♥ Je te suis. (:

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  3. J'aime beaucoup !
    Mais c'est un blog d'écriture, non ?

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    1. Merci ! Oui, c'est un blog d'écriture.

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    2. De rien ! (:
      Une raison pour venir plus souvent, une ! (': Je sais que tu écris merveilleusement bien, alors je ne vais pas ratez un moyen de lire tes magnifiques textes. ♥

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    3. C'est adorable, mais.. je te connais ? (:

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    4. Je préfère ne pas révéler mon identité... Nous nous sommes parlé plusieurs fois à travers un forum, mais disons que j'ai mal commencé... Peut-être plus tard. Pour l'instant, je me contente de commenter et de lire tes textes ! (:

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