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Et le cœur qui hurle, qui s'égoutte, qui hulule férocement. L'absence, le manque, les paumes qui se tendent vers le vide et qui n'attrapent seulement le néant. Injustice.
Je poignarde ces instants de plénitude où les rêves de la nuit passée, encore peuplés par le bleu de tes yeux, ont comblé ces trous dans mon ventre et ont apaisé le feu de ma gorge. Je les poignarde avec mes mots vains.
Le matin. Où tout semble possible. Où ton odeur semble presque revenir jusqu'à ma carcasse blottie entre un mur et une couette épaisse. La tête qui émerge de sous l'oreiller et les grandes respirations - espoir. Le matin. Où un bras semble venir s'enrouler autour de mes épaules et où une main vient se poser dans mon dos. Éphémère. Je crois entendre un murmure - Je t'emmènerai à ton concert, moi - mais je deviens insensée. Je me retourne et tout s'est envolé avec un bruissement d'ailes à peine perceptible.
Le matin. La douceur d'une nuit passée à écouter une Soley bouleversante et envoûtante. A tirer des larmes amoureuses et des sourires tordus. Des battements de cœur écorchés mais terriblement vivants et fébriles.
Je vois ton visage et ton sourire croissant de Lune dans tous les matins, A.